Les migrations contemporaines produisent une multitude de mots (migration irrégulière, diversité, intégration, interculturalité, racisme, minorité, nation) et de choses (objets de consommation, œuvres d’art, musées, camps de rétention, technologies). Ces derniers font l’objet de débats, d’interventions et d’enjeux politiques et linguistiques, tout en participant aux espaces de vie des (non)migrants. Cet atelier propose d’aborder les mots et les choses des migrations en examinant les modalités, conditions et les rapports du pouvoir qui soutiennent leurs productions et circulations à travers des contextes sociopolitiques, aires géographiques et échelles variés.
Plus précisément, cet atelier vise à répondre aux questions suivantes :
- Quels sont les processus politiques et sociaux qui participent à la production et à la circulation des mots et des choses des migrations ?
- Quels sont les effets des mots et choses des migrations sur les représentations et les manières d’(inter)agir et d’être des acteurs sociaux du phénomène migratoire ?
- Quelles sont les conditions matérielles des mots des migrations ? Quelles sont les conditions discursives qui accompagnent la production des choses des migrations ?
Pour ce faire, cet atelier fait dialoguer les analyses empiriques sur les systèmes de significations, terminologies, vocabulaires, langues, et discours des migrations d’une part et sur les matérialités, objets, artefacts, dispositifs techniques des migrations d’autre part. Cela permettra de souligner que les univers, pratiques, politiques et savoirs migratoires sont ancrés aussi bien dans des mots que dans des réseaux et circuits de pratiques, d’institutions et de réalités matérielles.
Cet atelier se tiendra en français avec une interprétation simultanée en anglais assurée à travers Zoom.